« Alors que la biodiversité connait un effondrement dramatique, la destruction systématique des animaux dits nuisibles n’est pas acceptable. »
À la suite de recours d’associations (LPO France, ASPAS, One Voice, France Nature Environnement, Humanité et Biodiversité et Animal Cross), le Conseil d’État a annulé le classement (publié par le gouvernement en 2023) dans plusieurs départements d’espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (ESOD).
Ce sont des animaux jugés « nuisibles » qu’on peut ainsi abattre par tir ou piégeage en dehors des périodes de chasse. L’idée c’est de pouvoir « réguler » les populations…
« Un coup de tonnerre » pour le monde cynégétique, comme l’écrit le site Chasse Passion. Mais du bon sens pour les associations. « La destruction systématique d’animaux sauvages visant à limiter leurs impacts sur nos activités humaines est à la fois injuste et inefficace« , explique Allain Bougrain-Dubourg.
Un déclassement encourageant
Le même disait : « Alors que la biodiversité connait un effondrement dramatique, la destruction systématique des Esod n’est pas acceptable. L’élémentaire consiste à commencer par prouver la responsabilité des ‘nuisibles en question’, ce qui n’est quasiment jamais réalisé. »
Dans le détail, la martre des pins n’est plus considérée comme ESOD dans les 26 départements où elle l’était. La fouine a été déclassée dans l’Aveyron, le Morbihan et le Territoire de Belfort, le renard dans l’Aveyron, la Haute-Loire et la Lozère, le corbeau freux dans le Nord et le Pas-de-Calais, la corneille noire dans les Alpes-de-Haute-Provence, les Hautes-Alpes, l’Aveyron, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Loire et le Vaucluse, la pie bavarde dans l’Ariège, la Charente, la Haute-Garonne, le Gers, le Maine-et-Loire, la Somme et l’Essonne, l’étourneau sansonnet en Corrèze, en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse.
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