Les loutres ont colonisé le fleuve du Lez dans l’Hérault, et y compris les zones les plus urbanisées à Montpellier. Mais comment vivent-elles ?
La loutre d’Europe avait presque disparu du territoire français en raison des activités anthropiques. Mais grâce aux actions de conservation mises en place dans l’Hexagone, le mustélidé a recolonisé les cours d’eau (lire Le Zéphyr n°18).
Une étude a montré que la surface occupée par le mammifère a augmenté de 40 % en métropole entre 2009 et 2023. Plus de 40 000 traces d’empreintes et d’épreintes (les déjections qui sentent le poisson et le miel), ont pu être observées sur la façade atlantique et vers le Massif central (en savoir plus). Mais il convient pour autant de rester prudent et poursuivre les efforts pour protéger les populations.
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Des méthodes de suivi non-invasives
Comment l’animal vit-il le long d’un fleuve ou d’une rivière ? Avec quelles autres espèces partage-t-il la zone qu’il a sélectionnée ? Pour le découvrir, une étude a été menée au sujet du retour de la loutre au niveau du fleuve du Lez, près de Montpellier.
Le mustélidé a été suivi selon des méthodes non-invasives, qui se sont avérées concluantes. On peut citer la recherche d’indices de présence sur le terrain, l’utilisation de pièges photographiques et l’analyse des traces ADN sur les éléments détéctés des populations, à l’instar des poils et des excréments.
Les résultats montrent que les individus sont présents sur l’ensemble du cours d’eau, y compris au niveau des parties les plus urbanisées à Montpellier. Ils partagent leur habitat avec des sangliers, des ragondins, des renards ou encore des hérons cendrés (sans compter les humains). Ils consomment surtout du poisson, par exemple des chevesnes, des goujons et des nases. / Philippe Lesaffre
Retrouvez en ligne l’article paru dans la revue scientifique Naturae.
Notre article sur la loutre d’Europe
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