Grâce aux actions de conservation et de protection, les populations d’espèces sauvages se portent mieux depuis plusieurs décennies, rapporte le WWF-France.
« Quand on se donne les moyens, la protection fonctionne », indique Fanny Rouxelin, directrice du pôle Biodiversité terrestre au WWF-France (citée par Libération). L’ONG a publié un rapport inédit sur l’état de la biodiversité de l’Hexagone.
Dans le détail, elle s’est penchée sur 248 espèces protégées depuis plusieurs années en métropole. Verdict : les populations de ces espèces ont bondi en moyenne de 120 % depuis 1990. D’où l’importance de préserver la faune sauvage, via notamment des plans nationaux d’actions.
Grâce aux efforts, les populations de vautours moines (Le Zéphyr n°11), de balbuzards-pêcheurs (à lire dans Le Zéphyr n°21) ou d’outardes canepetières (notre article) se portent mieux. Comme le rapporte le WWF-France, il en va de même pour les flamands roses (population multipliée par 4), les mouettes rieuses (+17 % depuis 2000), les grands murins ou encore les pics noirs (les effectifs des deux espèces ont doublé).
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Chute des populations
De manière générale, la situation reste délicate, et les populations continuent de chuter (parfois fortement) en raison de la destruction et de la dégradation des habitats, comme les zones humides (sans compter la surpêche et la surexploitation des ressources). De nombreuses espèces dépendent des milieux agricoles, et leurs effectifs déclinent très vite. Par exemple, le moineau friquet est dans une situation compliquée (-91 %), précise le WWF-France.
Mais pour le collectif, ce n’est pourtant « pas une fatalité », il est possible de « réparer les milieux naturels », de « réduire les pressions anthropiques » pour soutenir la faune et la flore. Et de cohabiter avec les non-humains. Rappelons que les populations de mammifères emblématiques restent encore fragiles, on pense aux loups (lire ici), aux lynx, aux rorquals. Il y a urgence, il faut « assurer leur survie », conclut l’association. / Philippe Lesaffre
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