Cette semaine, les députés ont définitivement adopté la loi Duplomb, un texte catastrophique pour les insectes. Des associations de défense de l’environnement, des scientifiques, des médecins, des collectifs de citoyens, des paysans veulent se mobiliser.

Cette semaine, une majorité de députés (du RN aux partis du centre) ont voté pour la loi Duplomb, un texte visant au départ à « lever les contraintes qui pèsent sur le métier d’agriculteur » (Le Monde). Parmi les mesures adoptées définitivement, la réautorisation d’un produit de la famille des néonicotinoïdes, capable de perturber et de tuer les insectes pollinisateurs, à l’instar des abeilles.

Pour la Ligue pour la protection des oiseaux, cela va conduire à un empoisonnement des milieux naturels, les produits vont « décimer insectes et oiseaux« . Dire oui à cette proposition de loi, c’est donc « cracher au visage de celles et ceux qui œuvrent chaque jour à préserver ce qu’il reste de vivant« .

Mais ce n’est pas du tout. La substance est dangereuse pour notre santé. Or, les alertes des médecins et des scientifiques contre le texte n’auront pas suffi à « enrayer la mécanique d’une loi écrite d’avance par les élites du syndicat majoritaire et l’agro-industrie« , comme l’interprète Terre de liens, qui facilite l’accès des paysans à la terre. Le mouvement condamne ce vote, car « il entérine un recul démocratique, écologique et sanitaire d’une ampleur inédite ».

« La lutte se poursuit »

Selon Franck Rinchet-Girollet , porte-parole d’Avenir Santé Environnement, « le monde est devenu fou. Mais nous ne lâcherons rien. Pour la vérité. Pour la justice. Pour la santé des générations futures« . Au média La Relève et la Peste, il ajoute : « Ce texte est une trahison sanitaire parce qu’il piétine la science. »

Et maintenant ? « La lutte se poursuit », rétorque l’association Pollinis. Les parlementaires opposés à ce texte ((les groupes Écologiste et Social, La France insoumise, Gauche démocrate et républicaine) s’apprêtent à saisir le Conseil constitutionnel, écrit Reporterre. Certains articles pourraient être jugés contraires à la Charte de l’environnement. « Il faut démonter cette loi », approuve Hugues Mouret, fondateur de l’association Arthropologia. Peut-être faudra-t-il en outre boycotter « les productions de betteraves et de noisettes cultivées à l’aide de ce pesticide », glisse Jacques Caplat, coordinateur des campagnes agriculture et alimentation de l’ONG Agir pour l’environnement, interrogé par Reporterre. / Philippe Lesaffre

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