Des chercheurs ont démontré que les oiseaux insectivores revenaient lentement quelques années après l’interdiction des néonicotinoïdes. Pour un rétablissement complet des populations des volatiles, il faudra en revanche attendre encore plusieurs années.

les couvertures du Zéphyr

Un léger mieux… En France métropolitaine, les populations d’oiseaux insectivores, à l’instar des merles ou des fauvettes à tête noire, ont progressé de 2 à 3 % en raison de l’interdiction des insecticides de la famille des néonicotinoïdes en 2018. Tel est le constat de chercheurs ayant étudié l’impact de l’imidaclopride (l’une des substances proscrites depuis sept ans) sur 57 espèces d’oiseaux, présentes dans l’Hexagone. Des volatiles granivores, insectivores et généralistes (pour en savoir plus).

Les chercheurs ont comparé la taille des populations avant la décision de bannir ces produits (2013-2018) et durant les années suivantes (2019-2022).  Verdict : les oiseaux qui dépendent des insectes pour se nourrir ont davantage souffert que les autres de l’usage de l’imidaclopride. Les espèces granivores et généralistes s’en sont mieux sorties.

Le prochain numéro du Zéphyr sur les sciences participatives

L’un des auteurs de l’étude, Thomas Perrot, cité dans le Guardian, confirme : « L’interdiction des néonicotinoïdes est une mesure de conservation efficace pour les oiseaux insectivores. » Mais il faudra être patient : les populations d’oiseaux mettront au moins dix-quinze ans avant de se « rétablir complètement », a-t-il indiqué sur Bluesky. 

Les résultats ont été publiés le 15 novembre dans le journal Environmental Pollution. Les chercheurs ont notamment utilisé, pour leur investigation, les données du suivi temporel des oiseaux communs (STOC), un programme de sciences participatives, coordonné par Le Muséum national d’histoire naturelle, la LPO et l’OFB.

Pour le prochain numéro du Zéphyr, nous avons notamment interrogé un certain nombre de volontaires qui participent à ce protocole chaque année.

C’est à lire dans le numéro 23 du Zéphyr (hiver 2025-2026). Vous pouvez vous abonner pour le recevoir dans quelques semaines. La fabrication de l’opus est en cours. / Philippe Lesaffre

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