Chronique. On a lu le dernier livre de l’expert arboricole indépendant David Happe, Gardiennes de la nature, dans lequel il retrace le parcours de sept protectrices de la flore.

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David Happe l’écrit, “les lignes bougent” au sein des filières agricoles et sylvicoles. De plus en plus de personnes “essaient d’insuffler, par leurs gestes et par leurs mots, des dynamiques positives en faveur du respect de la nature”, et, parmi elles, de nombreuses femmes.

Tout au long de sa carrière, David Happe en a croisé un certain nombre qui évoluent au plus près des forêts ou dans les champs et qui visent à défendre le vivant. L’expert arboricole indépendant a souhaité, pour son dernier livre (paru chez Le Pommier), valoriser le parcours de sept d’entre elles. Ce sont sept gardiennes de la nature, sept adeptes du végétal, sept protectrices de la flore ayant investi, comme il dit, un secteur “resté durant des siècles une affaire d’hommes”.

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gardiennes de la nature

Mais du coup, ça change. Typiquement, la sylviculture a été longtemps, dit-il, “rattachée à un référentiel masculin (mais) le déséquilibre tend à se réduire”. La féminisation est aussi en route dans l’agriculture. Ce qui est une bonne nouvelle. Car même si les femmes s’occupent en moyenne de surfaces de taille plus restreinte, elles sont davantage “impliquées dans l’agroécologie et (sans doute) plus critiques à l’égard de l’agriculture intensive, du fait même de leur formation, souvent plus éloignée des technosciences”.

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En dépit de préjugés sexistes persistants, de nombreuses femmes ont tracé leur chemin comme elles l’entendaient, et David Happe raconte leur histoire. Elles sont forestière, herboriste, maraîchère ou pépiniériste, elles défendent les espèces de mousses, les bryophytes – pour les intimes -, ces plantes primitives qui demeurent (trop souvent) dans l’ombre, ou encore les arbres face au risque croissant des incendies, à l’heure du changement (et du réchauffement) climatique. / Philippe Lesaffre

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