Cette année, le statut de protection du loup a évolué. L’espèce a été déclassée, et les associations de défense du vivant, ainsi que des scientifiques, s’en inquiètent.

Nicolas Hette-Tronquart, de l’OFB, et Jérôme Sueur, professeur au Muséum national de l’Histoire naturelle, coordonnent le projet Sonosylva visant à rendre compte de la diversité sonore des forêts tricolores. Des enregistreurs ont été positionnés au sein d’une centaine de forêts, comme ils nous l’ont raconté dans En Forêt.

Jérôme Sueur espère notamment tomber sur des sons de loups gris, de retour dans nos contrées. “Cela nous permettrait de montrer au grand public ces enregistrements et ainsi de casser cette peur irraisonnée des loups. Comme il le dit, ces canidés, au même titre que les autres grands prédateurs tels les lynx et les ours, “font partie des forêts”. Et il faut les protéger.

Permis de tuer

8 individus ont d’ores et déjà été tués cette année en France. En 2025, on pourra en abattre 192 au maximum (c’est autorisé pour protéger les troupeaux d’ovins), soit 19 % de la population lupine. Certains estiment que ce n’est pas assez. Dans les Alpes, on veut plus de permis de tuer. Les présidents de départements veulent la peau de 300 bêtes cette année.

Seulement, le nombre de loups diminue : on est passé de 1 096 en 2022 à 1 013 canidés à l’hiver 2023-2024, ce qui inquiète les défenseurs de l’animal emblématique. / Philippe Lesaffre

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