Les populations de rapaces nocturnes sont dans un état « satisfaisant », explique la Ligue pour la protection des oiseaux. Mais il convient de rester sur nos gardes.
« Les populations de rapaces nocturnes sont dans un état relativement satisfaisant par rapport à ce qu’on pouvait imaginer, mais elles sont aussi vulnérables, vu qu’elles sont menacées par la dégradation de leurs habitats naturels. »
C’est ce qu’a expliqué le 25 février dernier le président de la LPO Allain Bougrain Dubourg.
En amont des 30 ans des Nuits de la chouette (16e édition, événement bisannuel), la LPO France a publié un rapport très intéressant au sujet des effectifs et de la répartition des rapaces nocturnes, à lire ici.
Sur le territoire, c’est la chouette hulotte qu’on peut le plus observer. 260 800 couples ont été dénombrés au cours d’une vaste enquête menée notamment grâce à des bénévoles entre 2015 et 2018 (il a fallu du temps pour analyser les données recueillies). Sur le podium, on trouve aussi la chevêche d’Athéna (101 300 couples) et l’effraie des clochers (87 700), loin devant le hibou moyen-duc (26 100).
Manque d’insectes et de haies
En tout, neuf espèces nicheuses de rapaces nocturnes évoluent en France. La chevêchette d’Europe est la seule à être au statut d’espèce « quasi menacée », les autres sont en « préoccupation mineure », sauf le hibou des marais, classé « vulnérable ». C’est le rapace nocturne le plus rare dans l’Hexagone.
Ceci dit, il y a peu de suivi, regrette la LPO.
Ce qui menace ces oiseaux, c’est en particulier le manque d’insectes, ainsi que la destruction des habitats. De nombreuses haies, par exemple, ont disparu ces dernières années. Selon le rapport, les populations restent vulnérables près des zones de grandes cultures (des secteurs impactés par l’agriculture intensive) ou en l’absence de massif forestier.
Et il faut aussi mentionner les collisions routières et la pollution lumineuse, qui les perturbe / Philippe Lesaffre
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